Exemple d'un essai clinique, le protocole SAKK 07/17

La chirurgie est curative pour la majorité des patients atteints d’un cancer du rein localisé sans métastases. La chirurgie est donc le traitement de choix pour les patients en stade I, II et III de la maladie. De nombreux cancers du rein sont cliniquement silencieux durant une longue période. Ainsi, le diagnostic n'est souvent posé que lorsque la maladie est localement avancée (et non résécable) ou qu'elle a formé des métastases (stades IV). En outre, la maladie peut finir par réapparaître chez des patients dont la tumeur a été initialement opérée. La thérapie systémique (immunothérapie et thérapie ciblée), la chirurgie et la radiothérapie peuvent toutes jouer un rôle selon l'étendue de la maladie et les sites touchés. En général, la thérapie systémique est mise en place rapidement en présence d'un cas métastatique non résécable.

Nivolumab (inhibiteur du récepteur PD-1) et ipilimumab (inhibiteur du récepteur CTLA-4) sont des anticorps appartenant à l’immunothérapie. Les deux stimulent des sous-types de globules blancs qui attaquent ensuite la cellule cancéreuse.

Une amélioration de la survie a été observée chez les patients traités par nivolumab et ipilimumab par rapport à l'ancien standard. L’essai de la SAKK 07/17 examine la tolérance de différentes doses de ces deux anticorps en vue d’optimiser l’utilisation de l'ipilimumab en combinaison avec nivolumab dans le carcinome rénal. En plus du régime modifié d'ipilimumab, les patients présentant un cancer du rein avec un bon risque et les patients de deuxième ligne ont également été autorisés à participer à l'essai.

Ce protocole SAKK pose des questions complémentaires sur l’immunothérapie (nivolumab + ipilimumab), un schéma thérapeutique qui n’est pas encore sur la liste des spécialités de l’OFSP. La participation au protocole de recherche assure au patient un traitement moderne et de haute qualité tout en permettant d’élargir les connaissances internationales sur cette thérapie. Une demande à la caisse maladie n'est pas nécessaire, les médicaments étant mis gratuitement à disposition par la firme pharmaceutique.