Rapport annuel 2010

Les données épidémiologiques actuellement disponibles concernant la mortalité due au cancer montrent qu’en Suisse, les traitements cancéreux sont en général d’un très bon niveau par rapport à ceux d’autres pays européens. En effet, la mortalité du cancer en Suisse est inférieure à celle de nombreux pays nous entourant. Toutefois, la couverture des soins, les thérapies et même la mortalité varient d’un canton à l’autre. Concrètement, ces résultats signifient que les chances de survie et la qualité de vie sont différentes d’un canton à l’autre. Le taux de mortalité due au cancer dans le canton de Fribourg est l’un des plus élevés de Suisse. Cette situation est inacceptable.

Ces différences de chance de survie ne sont pas liées uniquement au manque d’homogénéité de l’offre sanitaire (médecins oncologues formés, personnel soignant, centre de référence dans le canton etc.). D’autres facteurs peuvent jouer un rôle:

  • Mise en place du dépistage précoce différente selon les cantons
  • Éloignement du patient d’un centre de soins et limites cantonales problématiques pour le traitement
  • Situation socio-économique, statut d'assuré du patient
  • Bonne foi du patient par rapport à un examen ou à un traitement, différences culturelles
  • Concertation interdisciplinaire manquante ou insuffisante par rapport au traitement
  • Niveau de formation du médecin traitant et médecin oncologue
  • Manque de traitement global dans une approche équipe sous l’implication du médecin traitant et manque de traitement adapté (supporting care)
  • Fréquence de confrontation à la maladie pour le spécialiste (Case Load)
  • Manque de participation à la recherche clinique du centre de consultation.
  • Observation ou non respect des normes de qualité «State of the art» (de pointe) pour tous les aspects du traitement

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